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Un growth hacker, c'est quoi ?

8 novembre 2023
Lean Marketing - Growth hacking
Depuis le milieu des années 2010, le « growth hacker » est devenu l'allié incontournable des entreprises qui veulent maximiser leur croissance en un temps record. Mais en quoi consiste le quotidien de ce quasi-magicien du marketing ?


Vous n'avez pas pu passer à côté, le « growth hacking » est devenu synonyme de croissance rapide et d'innovation dans le secteur du marketing. À l'intersection du digital, du webmarketing et de l'analyse de données, cette spécialité a su devenir un pivot stratégique pour l'acquisition de clients et le développement de produits.

Armé d'une multitude d'outils, le growth hacker est donc le nouveau manager de la croissance. C'est lui qui est en charge de propulser la réputation d'une jeune entreprise, comme une start-up, ou d'une société plus établie. Sa stratégie ? L'expérimentation continue à travers des techniques qui allient créativité et management de datas, et ce, afin d'optimiser chaque étape de l'expérience utilisateur.

Mais concrètement, comment est né le métier de growth hacker ? Quels sont le profil type et les compétences nécessaires pour l'exercer ? Quels outils et techniques sont à la disposition de ces professionnels d'un nouveau genre ? Et surtout, quel est l'avenir du growth hacker ? On vous propose de faire le point sur toutes ces questions.

Sur l'illustration, nous voyons des growth hackers évoluer sur un graphique en croissance.

La genèse et l'évolution du growth hacking

Le terme « growth hacker » s’est forgé dans la Silicon Valley, là où la croissance rapide des start-ups nécessitait des approches novatrices. Ce métier, apparu au début des années 2010, incarnait alors un nouveau genre de marketing, à la fusion entre le webmarketing, l'analyse de données et les techniques de développement Web. Les growth hackers sont rapidement apparus comme des professionnels aux compétences transversales, capables de déchiffrer les données pour stimuler l'acquisition de clients et augmenter le trafic sur les plateformes digitales.

Et puis, avec l'avancée du numérique, le growth hacking a mûri et s'est implanté fermement dans les entreprises. Ce qui a commencé par des astuces pour start-up à budget limité s'est transformé en une stratégie à part entière, intégrée dans le management de nombreux métiers liés au digital. Les responsables de croissance ont intégré des outils plus sophistiqués, sans oublier les réseaux sociaux, nécessaires pour atteindre, engager et retenir les utilisateurs.

Aujourd'hui, le growth hacking est une composante essentielle de l'écosystème entrepreneurial. Les compétences d'un growth hacker sont particulièrement vastes, de la formation avancée en webmarketing à l'expertise en référencement (SEO), en passant par le management de réseaux sociaux et l'utilisation de nouvelles technologies de data. La mission est devenue un élément central des équipes de marketing digital, souvent en collaboration avec des managers de produit et des responsables d'acquisition qui assurent une croissance harmonieuse et durable.

 

Quel est le profil du growth hacker ?

Le growth hacker se distingue par un ensemble de compétences diversifiées qui couvrent plusieurs domaines. Ces dernières incluent notamment :

  • Le marketing digital et le webmarketing, essentiels pour concevoir des campagnes d'acquisition de clients efficaces ;
  • L'analyse de données (data), pour comprendre le comportement des utilisateurs et mesurer la performance des actions ;
  • Le référencement (SEO), afin d'optimiser la visibilité en ligne et d'augmenter le trafic organique sur le Web ;
  • Le management et la stratégie, car leur capacité à gérer des projets et à élaborer des stratégies de croissance à long terme est primordiale ;
  • Le développement Web, pour implémenter des outils et autres solutions d'automatisation.

Mais au-delà de ces compétences incontournables, la mentalité d'un growth hacker est tout aussi déterminante. Par exemple, ce professionnel doit avoir un bon esprit d'analyse, pour interpréter les données et prendre des décisions basées sur des informations concrètes. Il doit aussi être créatif, car réfléchir hors des sentiers battus pour trouver des solutions novatrices aux défis de croissance est particulièrement important. Cela passe aussi par un certain goût de l'expérimentation, puisqu'il doit tester constamment de nouvelles idées et techniques pour voir ce qui fonctionne le mieux dans un contexte donné.

Côté formation, sachez qu'il n'y a pas de chemin unique pour devenir growth hacker. De nombreux professionnels viennent de divers horizons, mais typiquement, un bac suivi d'une spécialisation en marketing, en analyse de données, ou en développement Web peut être un atout. Un juste milieu entre études et expérience pratique est traditionnellement le profil type le plus recherché. Signalons tout de même qu’il existe maintenant des formations dédiées et des certifications en growth hacking dans certaines écoles et plateformes en ligne.


Les enjeux éthiques du growth hacker

Le growth hacking, avec son objectif implacable de croissance, soulève des questions importantes. Les techniques employées pour accélérer la croissance d'une entreprise peuvent en effet parfois flirter avec les limites de ce qui est considéré comme éthique. Le growth hacker doit ainsi s'assurer de remplir sa mission en prêtant une attention toute particulière à ces différents points.


Les enjeux éthiques du growth hacker

Par exemple, la collecte intensive de données par des outils de marketing digital peut impacter la vie privée des utilisateurs. Or, il paraît primordial que les stratégies de growth hacking soient transparentes pour les clients. Il en va de même avec l'utilisation excessive d'emails ou de messages qui peut être perçue comme intrusive, en plus de nuire à la réputation de l'entreprise.


Les controverses du passé

Par le passé, de nombreux growth hackers ont été critiqués pour avoir utilisé des techniques qui contournaient les règles établies ou qui trompaient les clients. Violation des conditions d'utilisation de certaines plateformes, exploitation de failles pour obtenir un avantage concurrentiel, création de faux avis pour améliorer artificiellement la réputation d'un produit ou d'un service, les premiers growth hackers ont largement contribué à discréditer la pratique.


Le growth hacking responsable

Désormais, le growth hacker doit s'assurer d'exercer son métier dans le strict respect du cadre légal, ce qui inclut les lois sur la protection des données personnelles et des pratiques commerciales (RGPD, etc.). Il semble d'ailleurs tout à fait judicieux que ce professionnel ait une solide formation, ou du moins de bonnes connaissances, en éthique et en responsabilité sociale, pour savoir suivre des lignes directrices morales et préserver l'intégrité de la profession. Après tout, il est dans l'intérêt de tous, du growth hacker à l'entreprise, de développer une relation basée sur la confiance avec les clients.


Quel est le salaire du growth hacker ?

À ce stade de votre lecture, vous vous demandez peut-être quel est le salaire que peut espérer un growth hacker ? Sachez que cela dépend de nombreux facteurs, à commencer par l'expérience, les compétences, la taille de l'entreprise, ou même la stratégie de croissance à mettre en place.

Un growth hacker débutant, souvent issu d'une formation en marketing ou d'une école spécialisée, peut démarrer après un bac +3 à +5 ou une alternance et espérer avoir un premier salaire aux alentours de 30 000 à 35 000 € bruts annuels. Puis, avec quelques années d'expérience et une montée en compétences, il peut voir son salaire grimper significativement, jusqu'à 50 000 € bruts ou plus pour un profil expérimenté.

Notons qu'un growth hacker qui travaille dans une grande entreprise, avec une stratégie de croissance à l'international, peut prétendre à un salaire bien plus élevé que celui qui exerce son métier dans une start-up ou une PME. Cela s'explique entre autres par les enjeux liés à l'acquisition de clients à grande échelle, et par un besoin d'analyse et de gestion de données plus complexes.


L'avenir du growth hacker : quelle évolution ?

Le growth hacker de demain devra sans cesse affiner ses compétences pour rester au-devant de la scène. Avec l'émergence de nouvelles techniques et d’outils, la formation continue sera cruciale. Les parcours académiques, comme ceux proposés par les écoles de webmarketing ou les alternances, devront toujours être complétés par une veille constante sur les nouvelles pratiques et innovations dans le domaine.

L'analyse des données prendra également une place encore plus centrale et nécessitera que les growth hackers soient capables de comprendre et de manipuler des volumes massifs d'informations pour orienter leurs décisions. Le référencement naturel (SEO) continuera d'être un pilier, mais devra très probablement s’adapter aux évolutions des algorithmes des moteurs de recherche, en particulier face à l'émergence de l'IA. Poursuivez votre lecture avec notre article : « 4 tactiques de growth hacking pour développer son SEO ».

Ce qui est sûr, c'est que les entreprises reconnaissent aujourd'hui la valeur que le growth hacker apporte à leur développement. Il est désormais vu comme un responsable clé au sein de l'équipe digitale et commence même à évoluer à travers des postes à forte responsabilité, comme le Chief Growth Officer (CGO).


Crédit photo : Guzaliia Filimonova

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Ludivine Retourné
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